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Pour Brice Hortefeux, l’Auvergne sort gagnante de la fusion avec RhĂ´ne-Alpes -

       

 
    
 

Vice-président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, chargé de l’aménagement du territoire et à la solidarité avec les territoires auvergnats, l’ancien ministre Les Républicains Brice Hortefeux affirme que l’Auvergne sort gagnante de la fusion avec Rhône-Alpes. Il parle aussi de Nicolas Sarkozy, des législatives, du terrorisme...

Quel regard portez-vous sur vos six premiers mois Ă  la RĂ©gion ? La mise en place est par nature doublement exigeante. En premier lieu, l’alternance, c’est toujours compliquĂ© et, de surcroĂ®t, s’est ajoutĂ© le dĂ©fi de la fusion entre deux territoires de taille Ă©conomique et dĂ©mographique totalement diffĂ©rents.

Vous n’en aviez pas assez mesurĂ© l’importance ?

Nous l’avions anticipĂ© et cela a Ă©tĂ© largement confirmĂ©. En 2016, je peux l’affirmer, avec cette fusion, RhĂ´ne-Alpes est confortĂ©e et l’Auvergne dopĂ©e. Cela apparaĂ®t clairement avec des crĂ©dits consacrĂ©s Ă  l’Ă©conomie en hausse de 17 % par rapport Ă  2015. Cela se mesure aussi dans l’effort indispensable que nous devons engager pour prĂ©server au mieux les relations ferroviaires. Les besoins sur 10 ans sont Ă©valuĂ©s Ă  750 millions d’euros, aux 2/3 pour les lignes auvergnates. MĂ©caniquement, la fusion permettra de mieux y faire face. A cela s’ajoute l’acquisition, dès cette annĂ©e, de 6 nouvelles rames TER. De mĂŞme, l’extension des appels Ă  projets en matière culturelle, jusqu’ici existants seulement en RhĂ´ne-Alpes, seront Ă©tendus Ă  nos territoires. Enfin, dans le domaine routier, depuis dix ans, le Conseil rĂ©gional d’Auvergne n’investissait pas un centime. Avec la fusion, nous avons la capacitĂ© d’agir car, bien sĂ»r, que les moyens de transports alternatifs doivent ĂŞtre encouragĂ©s, mais un grand nombre de nos concitoyens en milieu rural n’ont pas d’autre solution que leur voiture. Nous devons cesser d’en faire des boucs Ă©missaires faciles et donc investir pour eux.

Portrait Brice Hortefeux. Photo Remi Dugne - RĂ©mi DUGNE

Et pour les usagers des TER ?

D’abord, nous avons dĂ©cidĂ© l’acquisition, dès cette annĂ©e, de 6 nouvelles rames TER. Ensuite, nous allons bĂ©nĂ©ficier de l’alignement des tarifs des TER sur le modèle rhĂ´nalpin plus favorables que ceux en Auvergne. Ainsi, tous les jeunes de moins de 26 ans, et pas seulement les Ă©tudiants, pourront bĂ©nĂ©ficier de la carte jeunes. Autre exemple : le tarif de l’abonnement mensuel Clermont-Riom qui Ă©tait de 51,5 euros passera Ă  34,5 euros, soit une baisse de 30 %. J’ajoute un dernier exemple, qui souligne notre volontĂ© de tenir très exactement les promesses de campagne : nous avons rĂ©tabli, lors de l’assemblĂ©e plĂ©nière de la semaine dernière, l’aide Ă  l’investissement Ă  l’enseignement libre qui, par pure idĂ©ologie, avait Ă©tĂ© supprimĂ©e au dĂ©triment des jeunes de nos territoires. Avec Laurent Wauquiez, nous voulons qu’un engagement pris soit un engagement tenu.

Le Cantal a, pour l’heure, bĂ©nĂ©ficiĂ© de mesures spĂ©cifiques. Qu’en est-il pour les autres territoires ?

Le Cantal est, Ă  juste titre le premier dĂ©partement de la rĂ©gion Ă  avoir bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un plan spĂ©cifique de soutien - 127 millions d’euros – et il sera suivi de la Haute-Loire et de l’Ardèche. C’est un geste fort Ă  l’Ă©gard de dĂ©partements qui ont besoin, Ă  l’Ă©vidence, de la solidaritĂ© rĂ©gionale. Parallèlement, avec le PrĂ©sident de la RĂ©gion, nous allons proposer dans les semaines qui viennent trois programmes spĂ©cifiques. Le premier sera consacrĂ© Ă  la ruralitĂ©, c’est Ă  dire aux communes de moins de 2.000 habitants. Le second sera dĂ©volu Ă  la revitalisation des bourgs-centres. Le troisième concernera le dĂ©veloppement des moyens de sĂ©curitĂ© (protection vidĂ©o) aux collectivitĂ©s qui le souhaitent. Ces programmes viendront s’ajouter Ă  la nouvelle politique d’amĂ©nagement du territoire qui place dĂ©sormais les communes et les intercommunalitĂ©s comme interlocuteurs directs de la RĂ©gion.

Que rĂ©pondez-vous aux inquiĂ©tudes quant Ă  la prĂ©sence physique des services de la RĂ©gion Ă  Clermont-Ferrand ?

Tout d’abord, Laurent Wauquiez, a souhaitĂ© qu’il y ait un Vice-PrĂ©sident spĂ©cifiquement en charge des territoires auvergnats et il m’en a confiĂ© la responsabilitĂ©. Soyez certain de ma très grande vigilance car ce qui est acquis pour cette annĂ©e doit ĂŞtre confirmĂ© dans la durĂ©e. Au-delĂ , sur les quinze directions opĂ©rationnelles du Conseil rĂ©gional, quatre seront dirigĂ©es depuis Clermont-Ferrand : celle de l’amĂ©nagement du territoire, de l’agriculture, de l’Ă©conomie digitale, de la jeunesse, des sports, de la santĂ© et du handicap, auxquelles s’ajoutera un DĂ©lĂ©guĂ© GĂ©nĂ©ral chargĂ© de piloter le site clermontois. Vous le voyez, c’est un geste très fort soulignant la compĂ©tence reconnue des services auvergnats.

Laurent Wauquiez est rĂ©gulièrement en première ligne sur de nombreux dossiers auvergnats. Quelles sont rĂ©ellement vos missions ?

J’ai la chance de travailler en totale confiance avec Laurent Wauquiez qui a le sens de l’Ă©coute, du dialogue et du travail collectif. C’est lui qui assume la responsabilitĂ© de diriger une collectivitĂ© sur un territoire deux fois plus vaste que la Belgique et au mĂŞme PIB que l’Autriche. Il rĂ©ussit Ă  ĂŞtre prĂ©sent partout et attentif Ă  tout. Pour ma part, c’est clair, je pilote, en Auvergne-RhĂ´ne-Alpes, toutes les questions qui touchent Ă  la politique d’amĂ©nagement du territoire et, en Auvergne, je suis attentif Ă  tous les sujets qui concernent les quatre dĂ©partements.

Clermont a l’ambition d’ĂŞtre un pĂ´le d’Ă©quilibre dans la grande rĂ©gion. Comment pouvez-vous l’y aider ?

C’est vrai que pour Clermont-Ferrand, passer de capitale rĂ©gionale Ă  chef-lieu de dĂ©partement pouvait lĂ©gitimement inquiĂ©ter. Pour autant, nous avons l’intention de muscler le pĂ´le universitaire en soutenant des projets ambitieux comme I-Site, et la RĂ©gion souhaite encourager concrètement un processus plus rapide devant aboutir Ă  une grande mĂ©tropole, allant de Vichy Ă  Issoire.

Vous présidez désormais Vulcania...

Vulcania a Ă©tĂ© une idĂ©e formidable de ValĂ©ry Giscard d’Estaing, qui a connu un fort redressement (344.000 entrĂ©es en 2015, le meilleur rĂ©sultat depuis 10 ans), et par rapport Ă  cette bonne annĂ©e 2015, la frĂ©quentation est en hausse de plus de 4 % depuis sa rĂ©ouverture au printemps, malgrĂ© des ponts plus rares et des conditions mĂ©tĂ©orologiques dĂ©favorables. Les perspectives sont très encourageantes, avec des projets ambitieux Ă  moyen terme comme la crĂ©ation de lodges susceptibles d’accueillir des visiteurs souhaitant rester sur place. Un nouvel Ă©quilibre a Ă©tĂ© trouvĂ© entre le pĂ©dagogique et le ludique, c’est Ă  dire apprendre en s’amusant. Enfin, je rappelle que les nocturnes de Vulcania dĂ©buteront le mercredi 27 juillet avec un spectacle pyrotechnique.

Pour revenir au national, vous avez dĂ©clarĂ© que « les primaires en vue de la prĂ©sidentielle ne devaient pas ĂŞtre une cour de maternelle ». Force est de constater que la cour commence Ă  ĂŞtre bondĂ©e...

Les primaires peuvent ĂŞtre le meilleur comme le pire. Le pire si elles se transforment en Ă©talage des divisions, et le meilleur, si elles permettent de choisir le candidat le plus compĂ©tent, derrière lequel nous nous rassemblerons le 27 novembre. Dans le Puy-de-DĂ´me, j’ai confiĂ© au Professeur Jean Ponsonnaille la responsabilitĂ© de coordonner ce scrutin de façon impartiale, et 80 bureaux de vote seront ainsi rĂ©partis sur le dĂ©partement.

Que dites-vous aux juppĂ©istes qui se plaignent d’ĂŞtre maltraitĂ©s par la commission nationale d’investiture ?

Je constate que la quasi-totalitĂ© des choix se sont faits dans un consensus gĂ©nĂ©ral. Sept cas seulement sur les 497 dĂ©jĂ  examinĂ©s, ont Ă©tĂ© reportĂ©s faute de consensus. Faut-il rappeler que des proches d’Alain JuppĂ© sont membres de la commission nationale d’investiture ? Chacun doit garder son calme.

Pour vous, le meilleur candidat de la droite doit avoir de « l’expĂ©rience, de l’autoritĂ© et la capacitĂ© Ă  imaginer l’avenir ». Il s’agit forcĂ©ment de Nicolas Sarkozy...

Oui. Mon choix est clair. Il n’est pas seulement dictĂ© par l’amitiĂ© et la loyautĂ© - encore qu’en politique ce n’est pas un dĂ©faut – mais par la conviction que face aux nuages qui s’amoncellent au-dessus de notre pays, nous avons besoin d’un chef d’Etat ayant tout Ă  la fois autoritĂ© et expĂ©rience. Je n’oublie pas qu’en 2008, lorsque la plus grande crise que la France ait connu depuis 1929, notre pays, contrairement Ă  plusieurs de ses voisins, n’a pas subi de baisse du pouvoir d’achat, de diminution drastique des retraites et a Ă©vitĂ© l’effondrement du système bancaire. Tout ceci nous a Ă©tĂ© Ă©pargnĂ© grâce Ă  l’action personnelle de Nicolas Sarkozy.

Comment jugez-vous le contexte national actuel ?

Le pouvoir est Ă  bout de souffle, empĂŞtrĂ© dans ses contradictions, sa fausse fermetĂ© et sa vraie faiblesse. Nous restons tous Ă©bahis devant le « Ă§a va mieux » du PrĂ©sident de la RĂ©publique, alors que dans tous les domaines, nous sommes au mieux dans la stricte moyenne des pays de l’OCDE, et le plus souvent, moins bien qu’eux. Il est temps de tourner la page.

Que penser des inquiĂ©tudes exprimĂ©es par le patron de la Direction GĂ©nĂ©rale de la SĂ©curitĂ© IntĂ©rieure (DGSI) qui rĂ©cemment a pointĂ© un risque de guerre civile en France, de confrontation entre mouvances extrĂ©mistes, islamistes et d’ultra-droite ?

Chacun perçoit la très grande tension dans notre sociĂ©tĂ©, et parmi les motifs d’inquiĂ©tudes, figurent naturellement les menaces du terrorisme djihadiste. Comment pourrait-il en ĂŞtre autrement : en 2014, quatre attaques terroristes ont eu lieu en Europe ; il y en a eu 17 en 2015 ! Et 260 retours de djihadistes sont officiellement recensĂ©s. Cela tĂ©moigne d’une Ă©volution très prĂ©occupante, mais l’Ă©radication de ce flĂ©au est Ă  l’Ă©vidence possible mĂŞme si, il ne faut pas se le cacher, cela peut prendre du temps.

L’action du gouvernement est-elle Ă  la hauteur, selon vous ?

Je ne doute pas de la bonne volontĂ© du gouvernement pour lutter contre le terrorisme. Nous avons votĂ© neuf textes Ă  l’AssemblĂ©e Nationale et au SĂ©nat. Mais je constate qu’il y a des mesures que celui-ci n’a pas voulu prendre tout de suite et sur lesquelles il est en train de revenir, comme la pĂ©nalisation de la consultation des sites djihadistes ou la possibilitĂ© donnĂ©e aux policiers de conserver leur arme quand ils ne sont pas de service, ou encore des mesures de rĂ©tention ciblĂ©es concernant des individus dĂ©jĂ  connus des services de renseignements.

Pour revenir au Puy-de-DĂ´me, oĂą vous prĂ©sidez la fĂ©dĂ©ration des RĂ©publicains, quid des investitures en vue des Ă©lections lĂ©gislatives de juin 2017 ?

La commission nationale d’investiture des RĂ©publicains, dont je fais partie, examine en ce moment mĂŞme chacune des circonscriptions de notre pays, afin de choisir le meilleur candidat pour former la nouvelle majoritĂ© de demain. Tous les responsables des dĂ©partements auvergnats ont Ă©tĂ© entendus. Dans le Puy-de-DĂ´me, nous accomplirons un effort de fĂ©minisation et de renouvellement. Et, plus largement, en Auvergne, nous nous appuierons sur l’expĂ©rience confirmĂ©e d’élus de proximitĂ©.

OĂą en ĂŞtes-vous des discussions avec l’UDI. Une circonscription sera t-elle rĂ©servĂ©e au maire de Chamalières Louis Giscard d’Estaing ?

A ce stade, chaque famille politique prĂ©sente des candidatures et, ensuite, je mettrai tout en Ĺ“uvre afin que nous puissions aboutir Ă  l’union qui, si elle n’est pas la garantie du succès en est une des conditions.

Propos recueillis par CĂ©dric Gourin

 

- Le 29.06.2016.

 

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