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Droits des étrangers. Hortefeux : « Ce projet conforte un haut niveau d’immigration » -

       

 
    
 

Ce projet de loi va-t-il dans le bon sens ? BRICE HORTEFEUX. Après le projet de loi sur la réforme de l’asile la semaine dernière, le gouvernement examine celui du droit des étrangers. Mais les dispositions de ces deux textes vont à l’inverse de ce dont notre pays a besoin. Non seulement ils ne prévoient rien pour lutter contre l’immigration clandestine mais, de surcroît, ils vont conforter un haut niveau d’immigration alors qu’il faut, au contraire, engager notre pays dans une diminution des flux migratoires. Il y a urgence. Rien que sur l’asile politique, les demandes étaient de 42 599 en 2008, elles sont montées à 64 811 en 2014 ! Trop, c’est trop. Le coût de l’asile est de 2 MdsEUR par an, soit plus du quart du budget total de la justice en France !

A vous entendre, le gouvernement est donc hors sujet ? Il est surtout en dehors des réalités. Au-delà des mots et des postures, le gouvernement a cédé sur plusieurs points à la gauche de sa gauche...

C’est-à-dire ? Pour les clandestins, l’assignation à résidence devient le principe, et la rétention l’exception. Concrètement, le gouvernement croit naïvement qu’un étranger en situation illégale ne changera pas d’adresse et attendra gentiment qu’on vienne le chercher pour le reconduire dans son pays. Quel signal de relâchement ! Quant à la carte de séjour de quatre ans qui remplacera celle d’un an, elle aura pour effet mécanique de diminuer le contrôle et le suivi de la situation des étrangers par les préfectures. Est-ce vraiment ce que la sécurité de notre pays exige ? Mais ce texte pose surtout la question de l’intégration des étrangers... Notre capacité d’accueil est à saturation. Nos possibilités d’intégration ont clairement atteint leurs limites. Comment pourrait-il en être autrement avec un taux de chômage de 10,4 %, un déficit qui est, en pourcentage, le double de la Grèce et un sentiment d’insécurité qu’on ne peut pas balayer d’un revers de la main ?

Selon vous, il y a un lien entre le sentiment d’insécurité et l’immigration ? C’est un fait : l’absence de gestion efficace et coordonnée des flux migratoires renforce l’insécurité en Europe. En disant cela, vous n’avez pas l’impression de courir après le Front national ? Au sein de l’opposition républicaine et autour de Nicolas Sarkozy, nous ne céderons aucun pouce sur les défis régaliens : sécurité, justice, immigration. Mais le Front national est à côté de la plaque lorsqu’il affirme que la maîtrise des flux migratoires passe exclusivement par des politiques nationales. Elles ne suffiront pas. La solution ne pourra se régler que par de puissantes initiatives à l’échelle européenne : contrôle strict aux frontières de Schengen, protection renforcée et conditionnement des aides au développement à l’effort que feront les pays d’émigration pour empêcher les départs.

Propos recueillis par Olivier Beaumont | 21 Juil. 2015,

 

- 21 Juillet 2015.

 

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